"Demain en chien"

Volute se change en volupté.
Elle ôte une a une ses plumes...
et s'arrête quand autour d'elle le sol est couvert de neige.

L'âme du chien n'en peut plus de se réincarner...

Le train fantôme promène nos silhouettes incertaines dans le vaste parc punitif.

Ceux qui se penchent sur le vide voient bien que ce n'est qu'un manège d'enfant.
Les aiguilles s’affolent, elles se changent en anguilles et glissent entre nos mains comme des grains de sable...

Celles qui arrachent à la barbe du néant le fil d'or savent ce qui se trame.
Les ruines se changent en poussières de souvenirs oubliés sur lesquels croissent les fleurs des champs magnétiques.
Ce ne sont pas les abeilles qui s'enivrent de leur pollen.

Enlisés dans nos cellules virtuelles nous sommes autant d’avatars échoués
par les lumières qui bordent l'autoroute de l'information...
nos laisses sont gainées de plastique
et nous les rongeons machinalement jusqu'au grincement sur l’émail du métal.
Si chaque chien troquait sa plume pour une main et
avec un cran d’arrêt lacerait le voile qui lui couvrait les yeux.

Ils n’attendraient pas longtemps l'illumination.
Ils n’attendraient pas longtemps l'illumination.
Ils n’attendraient pas longtemps l'illumination.